En ses/ces lieux intimes, l'expérience sensible afflue et se sculpte:
Tantôt tourmentée, teintée d'inquiétude, tendue, étrange, bouleversée, puis familière, douce, fluide, chaude, perceptible.
Depuis plusieurs années intercèdent dans l'oeuvre de Ghislaine Verville des notions de dualisme qui livrent le propos. Ambivalence, opposition, analogie, liaison ou rencontre conviennent pour exprimer les multiples rapports entre deux états, entre deux dictats. Une approche qui réunit un ensemble de valeurs à la fois concrètes et abstraites partant du vécu à celle du geste,qui relie le visuel au tactile. Une démarche qui avive une polysensorialité qui en appelle à toucher de l'oeil voir de la main et palper du regard. Une oeuvre qui rend sensible à l'utilisation du matériau comme agent révélateur du vécu, de l'oeuvre comme messagère de l'émotion.
Danielle Croteau
Historienne de l'art
L'usage de l'aluminium va bien au-dela de la séduction du materiau. Il se pose comme lieu de symbole, du rapprochement de la matière au corps, à l'être et à la nature; rigide, stable et pourtant souple, la matière se fond en nature. Du sol, ses oeuvres s'imposent en verticalité telle une élévation du corps et de l'esprit.
Une trame de fond sous-tend donc son parcours: la nature et la nature de l'être. Interrogation sur les liens qu'entretient l'être humain avec la nature, sa relation au monde des réalisations comme des aspirations, du conscient à l'inconscient.
Ghislaine Verville 2012
L'atelier de l'artiste